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La cité de Carcassonne

Château comtal de Carcassonne © Odile Pagès
Château comtal de Carcassonne © Odile Pagès

2500 ans d’histoire
Le site, habité depuis l’Antiquité, se protège au Bas-Empire derrière une enceinte gallo-romaine. Mais celle-ci n’empêchera pas les assaillants wisigoths, sarrasins et francs de prendre possession des lieux.


De l’indépendance à l’annexion
Le Moyen Age est dominé par la puissante dynastie des Trencavel. La cité joue un rôle important dans le Midi au XIIe siècle. La religion cathare y devient très influente et en 1208, le pape Innocent III appelle à la croisade contre les Albigeois. Carcassonne est assiégée et capitule. Annexée au domaine royal en 1226, la ville prend l’aspect de place forte qu’elle offre encore aujourd’hui.


La cité dégradée
Jusqu’à la signature en 1659 de la paix des Pyrénées, Carcassonne garde la frontière entre la France et l’Aragon. Mais le rattachement du Roussillon à la France marque le déclin de la cité. La ville basse (nommée «bastide Saint-Louis) devient la résidence des bourgeois. Au début du XIXe siècle, la garnison militaire maintenue sur place peine à assurer l’entretien des fortifications. Les remparts sont utilisés comme carrières de pierre et se délabrent


Redécouverte et restauration
Les érudits de Carcassonne, dont Jean-Pierre Cros-Mayrevieille, se mobilisent et trouvent un soutien, dès 1835, auprès de Prosper Mérimée, inspecteur des monuments historiques. En 1844, l’architecte Eugène Viollet-le-Duc est chargé de la restauration de la basilique Saint-Nazaire et Saint-Celse. Il entreprend par la suite l’étude complète des fortifications qui servira de base à leur restauration.
En 1853, Viollet-le-Duc propose un premier projet de restauration qui sert de base aux travaux de 1853 à 1862 : il porte sur une partie de l’enceinte intérieure et la porte Narbonnaise.
Il fait des propositions réalistes et soucieuses d’économie, avec neuf tours envisagées sans couverture.
En 1862, Viollet-le-Duc dépose un second projet qui propose une restauration complète. Après sa mort (en 1879) c’est l’architecte Paul Boeswillwald qui poursuit la campagne de restauration jusqu’en 1910. Il continue de débarrasser les remparts des bâtiments parasites : au total 112 maisons occupant les lices seront expropriées et détruites.

En 1997, la cité est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.

 

Adresse : château et remparts de la cité de Carcassonne
1 rue Viollet-le-Duc - 11000 Carcassonne
Site web du château et remparts de la cité de Carcassonne