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L’éducation des vers à soie a fait la richesse de la ville au XIXème siècle. Chaque foyer élevait des vers à soie. Les maisons étaient surélevées d’un étage pour accueillir la magnanerie, vaste pièce bien aérée et équipée de cheminées à chaque angle.
Toute la famille participait, pour le ramassage de la feuille du mûrier, le décoconnage… Ce petit élevage permettait d’avoir un peu d’argent pour améliorer l’ordinaire. On comptait alors de très nombreuses filatures dans le canton. Les usines donnaient du travail à des centaines de jeunes filles et de femmes malgré des conditions de travail très difficile.
On dénombra jusqu'à 28 filatures à Saint-Ambroix employant plus de 1000 ouvrières.
Mais en 1854, une terrible maladie apparaissait et décimait les « magnans » (nom occitan du vers à soie qui signifie le mangeur). La production s’effondra, ce fût la fin de l’âge d’or. On fit appel à Louis Pasteur qui vînt s’installer à Alès en 1865. Après 3 années de recherche, s’apercevant qu’il y avait 2 maladies : la pébrine et la flacherie, il mit au point une méthode de sélection sous microscope qui éliminait les lots contaminés : le grainage cellulaire. L’espoir revînt chez les éleveurs.
A partir de 1870 le rendement augmenta à nouveau mais bientôt les soyeux Lyonnais délaissèrent les soies Cévenoles pour les soies d’Orient, meilleur marché. En 1900 Saint-Ambroix ne comptait plus que cinq filatures.
L’apparition de la rayonne porta le coup de grâce à l’industrie de la soie. La dernière filature (filature Silhol dîte du Titet), ferma ses portes en 1958.
L’industrie de la soie a laissé son empreinte dans l’architecture de nos villages. Les ateliers de filatures sont facilement identifiables grâce aux hautes baies en plein cintre qui les caractérisent.